Le mardi 10 décembre 2019, réunit à la cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou, les membres du renouveau charismatique catholique de l’archidiocèse de Ouagadougou ont intercédé pour la paix au Burkina et pour tous les pays en quête de sécurité et de paix. Jeûne, adoration, chemin de croix rosaire, louange, enseignement et messe ont été les temps fort de cette journée d’intercession. Organisée cette année par la coordination diocésaine du renouveau charismatique de Ouagadougou, la présente Edition a pour thème : « … Chacun restera assis sous sa vigne et sous son figuier, sans personne pour l’inquiéter. La bouche de Yahvé Sabaot a parlé. » (Michée 4,1-4.)
Débutée par l’exposition du Très Saint Sacrement en vue de l’adoration, cette journée a pris fin avec la célébration eucharistique. La louange suivie de l’enseignement et la messe ont connu une forte mobilisation.
Enseignement sur thème
de la présente Edition
Dans son exhortation, le berger diocésain, Serge KOBINDE, a précisé que l’objectif des attaques terroristes c’est de nous tourner les uns contre les autres et seul l’amour du Christ peut nous sauver. Pour lui, si des prêtres, des protestants, des musulmans et des chefs traditionnels sont tués, c’est pour justement pour qu’on « se rentre dedans ». Si nous voulons que les terroristes déposent les armes, ajoute-t-il, « nous devons nous aussi déposer nos armes à destruction massive telle que la jalousie, la haine, la méchanceté, etc. »

L’avortement, un terrorisme silencieux dixit le berger
En 2014, une étude avait révélé que pour la seule année 2012 ,10500 cas d’avortement avaient été enregistrés soit 10500 vies ôtées. Pourtant depuis 2016 jusqu’à présent, les attaques terroristes ont fait entre 600 et 700 victimes. De ce fait selon toujours le berger, l’avortement est une forme de terrorisme plus que le terrorisme lui-même.
L’arme contre le
terrorisme c’est l’amour
Nous devons leur manifester de l’amour pour les désarmer comme nous l’a enseigné Notre Seigneur Jésus Christ en Luc 6 : « aimez ceux qui vous persécutent. » Demandons au Seigneur de pouvoir pardonner et de guérir nos cœurs meurtries a-t-il conclu.
La célébration eucharistique présidée par l’abbé Clément TAONSA a été concélébrée avec l’abbé Felix PAFADNAM, tous deux par ailleurs aumôniers du renouveau diocésain.
La première lecture du jour tirée du livre d’Isaïe 40,1-11, fait mention du Seigneur qui demande de consoler son peuple. Il vient Lui-même nous réconforter car Dieu a entendu la souffrance de son peuple.
Dans son homélie, l’abbé PAFADNAM a invité les fidèles à cultiver l’amour car pour lui « qui veut la paix ne prépare pas la guerre mais prépare plutôt la paix ». Il invite par ailleurs les burkinabè à ne pas se battre après s’être battu par la pluie. Notre société ressemble parfois à une société de singe où les uns construisent et les autres détruisent. La soirée a pris fin avec un temps d’adoration et l’appel est lancé à tous les chrétiens de rester éveillé dans la prière car notre seule arme c’est la prière.
En rappel cette initiative de louange et d’adoration est née du Buisson Ardent depuis plusieurs années. Elle se tenait à la paroisse universitaire saint Albert Le Grand de Ouagadougou avant de s’ériger en activité diocésaine sous la conduite de la coordination diocésaine des renouveaux charismatiques catholiques. Ne pourrait-elle pas se hisser à un niveau national les années à venir ?