Le carême, un temps pour repartir à l’essentiel avec le Seigneur

De nombreux chrétiens perçoivent le temps de carême comme celui de la privation. Ce n’est pas faux. L’Église invite ses fils et filles à observer certains actes de pénitence significatifs : jeûner (ne pas prendre plus d’un repas) le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint ; manger moins chaque vendredi ; maîtriser ses instincts. Mais Plus qu’une simple habitude ou obligation morale de foi, c’est un temps de combat spirituel.

Le carême est une privation des jouissances de ce monde pour laisser Dieu toucher davantage le cœur, le modeler.

La prière, indispensable à la vie du chrétien comme l’est la sève à l’arbre, est le fondement sur lequel se construit le combat spirituel. Surtout en ces moments où la vie humaine est de plus en plus menacée, les cris de la veuve et de l’orphelin déchirants que jamais, la quiétude et la paix davantage troublées.

Jésus Christ nous l’enseigne si bien. Dieu, manifesté à nous dans la condition d’homme, le Christ savait se retirer loin de la foule pour entrer en dialogue avec le Père.

À l’heure où les téléphones portables et les réseaux sociaux nous submergent, ce temps de carême est une invite à faire silence au plus profond de chacun de nous, de sortir des mélodies et plaisirs mondains, pour donner la priorité à l’essentiel. Laissons-nous encore saisir par le Seigneur à travers l’écoute et la méditation de sa Parole ! Le combat spirituel c’est également la réconciliation. Réconciliation avec soi-même. Réconciliation avec le prochain. Réconciliation avec Dieu.

Autant par le mystère de la croix le Seigneur nous accorde son pardon, autant, œuvrons à ne pas rendre le mal pour le mal, à ne pas garder rancœur envers soi ou autrui, à fréquenter le sacrement de la réconciliation. Cela, non seulement durant ce temps de carême mais aussi durant toute notre vie ! C’est vrai. Des tentations, il y en aura. Mais le Saint Esprit est notre secours. Certaines personnes tomberont sous le poids de la tentation. Mais le plus important c’est de se relever, diagnostiquer la cause, se repentir et repartir à nouveau. Le Saint Esprit est notre force.

Le combat spirituel c’est aussi le partage, l’aumône. Le but du jeûne n’est pas seulement se priver de manger et de boire. Au lieu d’économiser ce que nous aurions pu dépenser pour manger et boire, donnons-le à la veuve, à l’orphelin ! Quittons nos vies d’individualisme pour nous mettre au service des plus déshérités que soi ! N’attendons pas forcement à ce que les personnes qui peinent à manger, à se soigner, à se loger, qui sont victimes de violences, qui n’arrivent pas à payer leurs études viennent vers nous pour formuler une demande de soutien ! Allons vers celles que nous connaissons ! Allons vers les inconnus auprès de qui le Saint Esprit nous envoie !

Comme Jésus Christ a été confronté à lui-même au désert lorsqu’il était face aux sollicitations des hommes et femmes, à l’opposition des puissants de l’époque, durant ces 40 jours de carême, nous serons confrontés à nous-mêmes, à nos envies et plaisirs, à l’opposition de certaines personnes face à nos choix d’appartenance au Dieu Père, au Dieu Fils et au Dieu Saint Esprit. Mais dans ce combat de transformation, engageons-nous résolument avec foi car Jésus Christ ne nous abandonne pas !

Gaston SAWADOGO, membre du groupe

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